Leadership collaboratif

 

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Antonio Linares

Qu’elle se situe au niveau d’une personne, d’une équipe ou d’une entreprise, la complexité est une notion que nous avons beaucoup de mal à appréhender de façon intuitive : c’est un fantôme dont tout le monde parle mais que personne n’arrive à prendre en photo.

Le leadership collaboratif tâche de réduire la complexité en déployant des containers systémiques à partir d’approches collaboratives. Les containers sont comme des prototypes ; certains nous éclairent sur les actions variées voire antagonistes que nous devons déployer dans le système (ex.: un modèle systémique), d’autres posent les frontières de l’action collective du système (ex. : les valeurs ou principes d’une entreprise, la vision partagée et l’architecture de la marque), et d’autres encore apportent une direction à suivre pour déployer l’action collective (ex. : les scénarios du futur qui émerge, l’habitat de collaboration multi-systèmes).

Chaque système doit développer ses propres processus, ce qui demande un dialogue génératif et un apprentissage collectif. Il y a intelligence collective lorsque les personnes vivent un partage de sens collectif et un engagement individuel vis-à-vis du processus co-développé. Par ailleurs, la construction de sens partagé aide les personnes et les équipes sur le chemin de la simplexité. Le but n’étant pas de faire disparaître la complexité mais plutôt d’en réduire la part qui correspond à nous-mêmes.

Les Conversations Collaboratives sont sans doute l’une des meilleures méthodes pour travailler ce dialogue génératif et accéder au partage de sens en co-développant ces processus.

Lire sa note en anglais The 6PM : The 6PM_by Antonio Linares Güemes

Ken Homer 

Article en anglais de Ken Homer : Evolutionary Leadership Competencies

Ken Homer

Ken est le Fondateur de “Collaborative Conversations”. Designer et facilitateur de rencontres, il s’est particulièrement intéressé à l’impact des conversations sur le travail à partir de son expérience comme membres de l’équipe qui a créé et développé le processus de dialogue en World Café.

Ken a été profondément influencé par Paula Underwood, remarquable penseur de la complexité et gardienne de la sagesse des peuples indigènes. Paula nous a transmis que le cercle est l’outil pédagogique le plus important connu sur terrre qui a été utilisé pendant au moins 10.000 ans pour aider les générations à se souvenir ce qui est important.

Ayant formulé l’hypothèse que tous les travaux impliquant plus d’une personne sont reliés par des conversations, mais que seulement certaines conversations structurent vraiment le travail, il s’est engagé à trouver le chemin le plus court depuis l’émergence d’un projet jusqu’à son achèvement. Après de nombreuses années de pratiques de conversations, il a élaboré le modèle du cercle des Conversations collaboratives comme une synthèse des connaissances actuelles et de la sagesse ancestrale.

Phto Ken conversation

“Ce que nous faisons ne fonctionne pas !

Il est difficile de trouver un argument plus convaincant en faveur d’une transformation radicale dans le travail. Car, selon un sondage Gallup réalisé mondialement en 2015, 87% des employés se déclarent désengagés au travail. Soixante-dix pour cent estiment que leur manque d’engagement est dû à de mauvais managers et une mauvaise communication. Apparemment, beaucoup de personnes abandonnent tout l’espoir. Considérons cela comme une opportunité. Si nous pouvons améliorer l’engagement ne serait-ce que de 10%, les gains de productivité seraient de centaines de milliards d’euros. La question est bien sûr comment pouvons-nous amener des personnes à s’engager ?

Modèle KenLes Conversations collaboratives sont nées de la recherche-action sur l’impact des conversations sur le travail. Elles sont ancrées dans des pratiques à la fois ancestrales et actuelles. Elles s’appuient sur des sources allant de la vieille tradition d’apprentissage indigène il y a 10.000 ans à la recherche sur les neurosciences aujourd’hui. Les Conversations collaboratives offrent un cadre pour l’inclusion, pour prendre de meilleures décisions, et pour le développement de l’intelligence individuelle et collective. Pour relever nos défis d’adaptation, nous devons pratiquer de nouvelles façons d’observer, d’écouter, de penser, de parler et de travailler ensemble. Lorsque près de 9 personnes sur 10 sont désengagées au travail, il est clair que nous sommes confrontés à un défi d’adaptation !

Coopérer signifie co-créer, travailler ensemble, jusqu’à travailler avec son adversaire. Nos lieux de travail et nos communautés ont besoin de devenir plus collaboratives. Les gens ont besoin de ressentir que leur personne est importante, que ce qu’ils font a de la valeur et que, ensemble, ils créent une richesse supplémentaire. Les Conversations collaboratives s’appuient sur le désir des personnes de contribuer, de se connecter et sur leurs espoirs pour un avenir meilleur. Elles rassemblent des gens qui habituellement se considèrent les uns les autres avec méfiance pour les aider à trouver de meilleures façons de travailler. Elles leur fournissent des outils simples qu’ils peuvent utiliser à la maison, au travail et dans leurs communautés. Apprendre à collaborer avec divers intervenants est une étape critique dans la construction de la compétence conversationnelle permettant de relever les grands défis systémiques auxquels nous sommes confrontés”.

Texte extrait du livre en préparation : Collaborative Conversations: How to Include More Voices and Make Better Choices, de Ken Homer, Président, Bay Area Society for Organizational Learning.

Photo ken mouvement groupe

Photo Ken World cafe

Lire l’histoire d’un accompagnement par Ken Homer : Ken Homer Surfer sur les vagues du changement à UC Santa Cruz

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